Concours international de poésie
« Matiah Eckhard» 2024
Mentions spéciales « Université »
En attente du poème
De retour
à tes pieds
me voici
en corps
Ô mer
me voici
en corps
à tes pieds
admirant ta longue peau
d'eau douce
papillon scintillant
me voici
en corps
à tes pieds
entre tes jambes
en attente du poème
enfant
enfante
Oui enfante
mon jeune vieux frère
longtemps gardé
dans l'immensité
de ton ventre marmite
longtemps gardé
dans l'immense cité
de tes entrailles maritimes
Oui enfante
mon vieux jeune frère
enfant de l'instant
oiseau gîtant
de l'être et de l'étant
Autant que tu peux
Enfante
Oui enfante
Autant que tu veux
Autant que tu peux
Enfante
Enfante le poème
mon jeune vieux frère
de longue nage
qui n'attend que ça
Alors
Enfante le
A l'or
enchante le
par la lumière du jour
par les rayons de soleil
baisés d'amour pour toujours
A l'or
Enchante le
Alors
Enfante le
Alors
Enfante le poème.
Faustin Lucarde MIHINDOU NDONG
22 ans, Université Omar Bongo, Libreville (Gabon)
Lettre à MAMFOUBOU
O MAMFOUBOU ! O MAMFOUBOU !
O rivière !
Toi qui sonnes la propreté des Bantous !
Toi, qui à chaque instant de la journée est hospitalière !
Le soleil est obligé de porter des verres pour admirer ta beauté !
La lune, elle a signé un contrat éternel pour admirer ta beauté !
Que dire de plus, si ce n’est-ce que « Mâ Dolo » me disait,
Viens au village Mounzenze pour voir MAFOUMBOU !
Viens se laver à MAMFOUMBOU !
Hélas, bien qu’elle ne soit plus là
Ces paroles sont devenues comme une douce poésie indélébile pour moi !
O MAMFOUBOU ! O MAMFOUBOU !
O rivière !
Oui, je sais que mon passage a été court
Les oiseaux dans leur symphonie peuvent en témoigner !
Mais,
J’ai vu le cycle de l’eau te rendre hommage !
J’ai vu les dents l’emporter sur les lèvres quand on parlait juste de toi !
J’ai vu les dents l’emporter sur les lèvres quand on était juste proche de toi !
J’ai vu mes mains me porter plainte quand j’hésitais de te saluer !
O MAMFOUBOU ! O MAMFOUBOU !
O rivière !
Qu’ai-je encore vu ? Dis-leur toi-même !
Même les tam-tams pourtant orgueilleux, ne pouvaient nous déranger !
J’ai alors compris que la douceur, la paix et l’hospitalité logent chez toi !
Je ne suis qu’un simple quidam qui raconte ce qu’il a vu !
Alors, pardon MAMFOUBOU ne prend pas ça comme une flatterie !
Considère plutôt ça comme une poésie !
O MAMFOUBOU ! O MAMFOUBOU !
O rivière !
Au moment où j’ai mis mes pieds en toi, je me suis senti obligé d’être ton ambassadeur !
La beauté que parlent nos dicos ne te suffit pas
Voilà pourquoi, j’ai hâte que tu nous inspire d’écrire d’autres…
Celles et ceux en quête de beauté doivent te chercher
Pour faire battre le cœur de leurs futures perles…
O MAMFOUBOU ! O MAMFOUBOU !
O rivière !
Pardon du retard !
Pardon de t’avoir d’abord tourné le dos !
Pardon de ne pas avoir écouté « Mâ Dolo » si tôt !
Pardon d’avoir réagi si tard !
Pearce Chris Précieux BAKOUMA
25 Ans, ENSP de l'Université Marien NGOUABI, Brazzaville (Congo)
Diana Pagès
22 ans, Nice, Étudiante en M2 Lettres Modernes à l’université Nice Côte d’Azur
Née en Ukraine
L’ÉCLIPSE
Je suis le poète, prisonnier d'un cancer de la colonne vertébrale.
Les dernières analyses du jour révèlent que mes chances de survie sont minimes.
Entre la mort et moi, il n'y a qu'un faible intervalle.
Je ressens de l'amertume pour vous et pour moi-même.
Je ne sais de quel vers habiller mon âme à l'heure de son dernier voyage.
J'écris sur la toile du destin, un hymne silencieux,
Les quatrains cherchent refuge, dans le creux des cieux.
Entre les lignes du crépuscule,
Mon esprit nu, cherche son harmonie.
Cancer rampant, dernière défaite.
Je plie sous le fardeau, faible et las,
Demain, se reposera, votre poète !
J'embrasserai l'inconnu...
De quel vers vêtir mon essence éternelle ?
Les mots, jadis des étoiles dans ma plume,
Chutent maintenant en gouttes de tristesse.
Les rivières d'encre se mêlent aux pleurs,
Les métaphores se noient dans l'obscurité.
Les rimes se brisent, comme des vagues sur le sable,
Je m'incline devant l'inévitable.
Comme les feuilles d'automne quittent la branche,
Je m'éloigne doucement, sans aucune revanche.
Au loin, j'aperçois l’âme pure de Matiah Eckhard,
C'est certain, nous partagerons bientôt le même décor.
Adieu, chers lecteurs, adieu chère Vie
Je m'éclipse avec le souffle du vent,
Un poète s'éteint, mais ses poèmes restent vivant !
Jehovanis Camille ASSOGBAKPE
25 ans, Cotonou (Bénin)
,,L'homme est né pour la paix’’
L'homme est né pour la paix
Quoi de plus extraordinaire ?
Celle qui se cache timide mais assurée
Prête à répandre sa joie dans le monde entier.
La paix - un mot plein de mille couleurs,
Dans nos sourires, dans nos esprits de bonheur,
Elle efface les frontières, les barrières,
En nous unissant sous un arc-en-ciel.
La paix - présente dans les regards des hommes
Se traduit comme un enthousiasme maximum
Elle nourrit le respect et la tolérance
Réclamant une cessation d'arrogance.
La paix ! Quoi de plus beau ?
Quand elle déploie sous nos yeux un vrai horizon
Où règnent la liberté, l'amour, l'empathie
L'endroit merveilleux pour faire vivre nos esprits.
La paix est le murmure du vent dans les arbres,
Le chant des oiseaux au petit matin,
Elle est l'harmonie qui apaise nos âmes
Dans un univers plus humain.
Alors, c'est à nous de cultiver la paix dans le monde
En promouvant la vérité, la fraternité et l'égalité
Pour édifier un meilleur avenir où va triompher
La PAIX dans toute sa sérénité !
Angelica LUPUSOR
19 ans, Université de Médicine et Pharmacie de Craiova (Roumanie)
Ma ville reviendra à la vie
Demain, au bruit doux de l'automne,
quand plongeront au silence de la nuit,
sans aucun bruit, les pieds d'autrui ;
Je deviendrai, pas comme avant, l'homme.
Je marcherai , à l'odeur des cadavres,
sur les cahots blessants de Port-au-Prince,
au visage massacré de balles,
au coeur vaguement triste et mince.
J'écrirai, partout dans les rues,
sous les débris des consciences enterrées,
des poèmes, à des larmes bouleversées,
aux gens que je connais et aux inconnus.
Ma ville reviendra, au plus doux sourire,
le paradis de l'époque, l'escale des anges.
Ma ville reviendra, loin des louanges,
belle, douce, aimable et adoucie.
Ma ville reviendra demain,
belle, joyeuse, fleurissante,
Comme on attend, au bout du chemin,
le soleil à la saison refroidissante.
Wolky DORRELUS
25 ans, Port-au-Prince (Haïti)
Aimer est à la lumière qui court
Âme aime et amène au firmament
Mais Âme s’arme contre les larmes.
Il n’y a pas toujours de fins heureuses, amants…
Mais si le ciel en pleure, sublime le drame.
Non loin de l’Exaltation
Se lève le vent
Et le suivent les idées qui viennent en marchant,
Tandis que mon coeur s’éveille sur le Chemin de la Passion.
N’en déplaise à Platon,
Le soleil ne m’a point aveuglé
Car je n’y ai trouvé que désolation
Là où témoignent les ruines du prestigieux passé.
Âme aime et amène au firmament
Mais qu’est-ce que c’est qu’aimer
Si finalement constamment je me mens
Baigné dans l’aube des amants adorés, nos premiers aînés?
Ainsi, pas à pas au milieu de cette forêt
Je perçois le chant de la nature morte qui renaît,
Immolant les idoles des amants magnifiés,
Quand face à la pomme du péché,
Je peux voir qu’un ver s’y est chaudement logé.
Je m’arrête.
L’apparence d’âme est la pureté reluisante dans la nuit.
Une étoile…
L’apparence, dame, est le coffre qui cache la vérité de qui je suis.
Un bateau sans voile.
Âme de soie,
N’aime que soi.
Peut-être est-ce là le chemin?
Je marche…
Eliott Nalet
20 ans, Teyran (34)
~ Feu ~
Vies qui vacillent à l'ombre des fleurs
Est-ce bien réel ou est-ce un leurre ?
âme qui fascine et puis âme qui meure
En toi j'ai pansé mes racines, et dans ton coeur
Les rêves qui nous façonnent,
Pourtant tapis au creux de ta faune,
A toi l'Amour et l'horreur, lieu d'espoir puis de malheur
Beaucoup de rires et de pleurs, après le noir, une Lueur
Fallait-t-il que nos feux de tribu s'amenuisent ?
Un peu de toi et puis tout s'éternise,
Un peu de nous et puis tout s'électrise,
Les mésanges ne chantaient plus en ton foyer
A l'aube Prophétique tu as tout enflammé
Et les oiseaux y sont revenus chanter
Battant leurs ailes dans les restes de fumée
Emma Combes,
24 ans, Prades-le-Lez (34)
La nature, source de bonheur
Dans les vastes étendues de verdure,
Où la lumière joue avec les nuances de couleurs,
La nature se dévoile dans toute sa grandeur,
Un spectacle qui apaise et qui rassure.
Les arbres majestueux, fiers et solides,
Bercent le vent qui murmure ses secrets,
Les fleurs, parfumées et multicolores,
Embellissent le paysage en toutes saisons.
Les rivières, serpents d'argent qui s'écoulent,
Chantent une mélodie douce et apaisante,
Les montagnes, gardiennes de la terre,
Dominent l'horizon avec une grâce imposante.
Le chant des oiseaux, harmonie céleste,
Résonne dans l'air, joyeux et mélodieux,
Les animaux sauvages, libres et heureux,
Nous rappellent la beauté de la vie terrestre.
Au fil des saisons, la nature se renouvelle,
De l'hiver glacial à l'été radieux,
Elle nous offre des paysages sans pareil,
Un émerveillement qui n'a pas de prix.
Que ce poème puisse te transporter,
Au cœur de la nature, source d'inspiration,
Et t'inviter à la contemplation,
Pour te rappeler sa valeur à préserver.
En espérant que ces mots te touchent,
Je te souhaite une vie en harmonie avec la nature,
Et que celle-ci soit une source de joie pure,
Pour toi et pour toutes les générations futures.
John Walex CERANT
Port-au-Prince, Haïti, Faculté d'Agronomie et de Médecine Vétérinaire / Université d'État d'Haïti )