Concours international de poésie 

« Matiah Eckhard »

Premiers prix - édition 2024

Premier Prix « Université »

 

Et si notre avenir était bourgeonné d'espoir ?

 

 

 

Un jour... 

Le destin mettra à jour notre fraternité obsolète 

Depuis le tréfonds de nos cœurs rouillés de haine, 

l'amour illuminera comme un soleil sur le toit du pays 

Pour panser nos blessures et plaies millénaires 

Et par-dessus notre foi scintillante, nous enjamberons les ruines de notre passé tragique 

Pour postuler à un venir plus radieux qu'avant 

 

Un jour... 

Il y aura éclat de rêves en jachère dans les tourbes de nos vies en ruine

 Il y aura paix pérenne sur tous les champs où monologuent les canons 

Il y aura une floraison de conscience dans nos âmes stériles 

Il y aura pains à partager sur nos tables désertées 

Il y a espoir pour raviver la ferveur des peuples affligés 

 

Un jour... 

Les peuples du Grand Kongo se lèveront pour former une seule et grande famille 

Ils jetteront querelles et mésententes sur la poubelle du temps qui s’enfuit 

Il n'y aura plus goutte de sang vagabond sur l'asphalte 

Il n'y aura plus coulée de larmes sur chaque visage de l'aube 

Et nous habiterons des nuits aussi paisibles que le ciel 

Nous marcherons comme le vent vers notre horizon bleuté 

Nos mots seront des pétales d'où fleurissent des amitiés lumineuses 

Nous maudirons les frontières qui trahissent notre vivre-ensemble 

Nous réinventerons une patrie où les préjugés flétrissent 

 

Et où les bras des hommes sont des ponts qui réinventent l'altruisme. 

 

Innocent MWENDO

25 Ans, Université UCNDK – GOMA (RDC)

 

 


 

 

Premier Prix « Lycée »

 

 

L’écho des pages 

 

Dans les pages d’un livre, un monde sublimé

Où l’esprit s’envole, loin de la réalité.

Les mots, tels des ailes, me portent en silence

Echappant aux tourments, offrant une renaissance.

 

Entre les lignes, des rêves prennent vie,

Des échappatoires où l’âme s’oublie.

Les écrins de papiers renferment des trésors, 

Des clés ouvrant des portes d’or.

 

Les lignes tracées deviennent des chemins

Où mon être se promène , libre et sans frein, 

En lecteur avide, curieux de chaque mot,

Je trouve d’autres  « moi » dans chaque tableau.

 

Chaque livre est un plongeon vers une nouvelle vie ,

Mon esprit nage, en quête de l’infini.

Ce voyage qui dépasse les limites de ma conscience,

Me permet à la fin de découvrir mon essence. 

 

Carline Renault

18 ans, Lycée Arago de Perpignan

 

 


 

 

Premier Prix « Collège »

 

Les larmes du ciel sont sèches

 

De cette sombre clarté

Émane une lueur aux aspects secrets

Et de ce monde aux contours rugueux

Un faible murmure espère

 

Sous le voile vaporeux

Du monde et de ses lois manichéennes

Une fine brise souffle

Et de ces piètres couleurs ternes

Une teinte s’envole

 

Puis retentit le cri

Puissant et fougueux

 

Dans un tourbillon de couleurs

La joie, la passion, le cœur

Rigolent, triomphants de ces lois

Qui les entravent dans leurs droits

 

Musique et peinture chantent

Tandis que fleurs, saveurs et poésie virevoltent

 

A présent

Les larmes du ciel sont sèches

Les feuilles brillent

Les oiseaux flânent

L’eau scintille

Et, légère, cette brise

 

Porte tout au fond de ma tête

Ce petit mot de joie

Celui qui nous fait croire

Espoir.

 

 

Céleste Trottet 

Collège Les Garrigues, 3A, Rognes (13)