CONCOURS DE POESIE « MATIAH ECKHARD » 2020
Mentions spéciales « Lycée »
Nekonato eksnekonata
(poème en Esperanto)
Kion vi deziras?
Mi amus,
Paroli ĉiojn lingvojn,
Diskuti kun ĉiujn,
Iri
Tie kie l'aero estas varma,
Tie kie la montoj levas sin, alta,
Tie fore,
Por fine
Ke mi komprenu min.
Inconnu anciennement inconnu
(traduction en français par l'auteur)
Que veux-tu ?
J'aimerais
Parler toutes les langues,
Discuter avec tout le monde,
Aller
Là où l'air est chaud,
Là où est les montagnes s'élèvent hautes,
Là devant,
Pour enfin,
Me comprendre.
Adrien Barrier, 18 ans,
Lycée Henri IV, Paris
Pinceaux magiques
Ramassons
Le vert de la prairie, du ciel le bleu
le blanc du sommet de la montagne et le rouge des feus -
Pinceaux magiques! Dans nos bagages
Traversons la capitale à vélo -
Tu peux tenir ma main,
et je t'écoute si tu parles.
Pour écrire “VIE”
sur la porte propre d’ExxonMobil
C’est une question de vert ou de noir.
Magiska penslar
Låt oss plocka
Det blå från himmelen, från en äng det gröna
vita bergtoppar, lägereld röd -
Magiska penslar! I väskorna
På cyklar genom huvudstan
- Jag lyssnar på dig om du pratar,
du får hålla min hand om du vill.
Skriva “LIV” på dörren till Preem
En kamp på svart och grönt
Charlotta Leineweber, 17 ans
Lycée Jules Guesde, Montpellier
Poème bilingue français/suédois
Écrivons dans nos pas
Parfois je crois voir les lignes du fleuve
Glisser sur sa peau.
Parfois je crois entendre le chant d’un rivage inconnu
Dans sa forêt chevelue.
Au creux de ses lèvres, fleurissent des mots,
Pluie fine et claire, clarifiée de haine.
Dans le silence de cette rosée délicate,
Nos yeux se croisent aveuglément.
Quand sa main sur la mienne guide nos pas sur le papier,
Je souris au fond de moi.
Quand son cœur doucement y dépose un pétale parfumé,
J’écoute au fond de lui.
Si jamais je ne le vois, je le sens tout près de là,
Caché entre nos deux silhouettes perdues.
Si jamais il ne me parle, je prends sa main,
Et j’écris l’autre.
Et nous nous écrivons.
Clara Assan, 16 ans,
Paris
Oltre il Confine
Milioni di morti,
e Miliardi di morti viventi.
Un mare non più blu,
ma rosso di sangue e di vergogna.
Una terra non più verde per tutti,
ma solo per alcuni.
Una colomba non più colorata di pace,
ma nera di morte.
E il nostro Dio: il Denaro.
Un mondo nato dagli stoici e vissuto dagli epicurei.
Giorni andati persi per stemmi diversi,
per le vostre inutili guerre.
Ma c’è ancora speranza.
Possiamo ancora cambiare le cose.
Apriamo i nostri cuori
e torneremo umani.
Superiamo le frontiere del pregiudizio,
avviciniamoci agli altri popoli,
e il mare tornerà blu.
Uccidiamo l’avarizia,
e tutti noi potremo vedere un campo fiorito.
Torniamo ad amare,
e la colomba si tingerà di tutti i colori.
E il nostro Dio: Dio.
Questo sarà un mondo nato dagli stoici e vissuto dagli stoici;
perché non c’è vita che torna indietro,
ma possiamo far si che ci sia una vita che vada avanti.
Iniziamo ora ad avvicinarci,
altrimenti domani torneremo a separarci.
Wahiba Laghribi, 18 ans
Lycée Jules Guesde Montpellier
Ode à toi
(9 octobre 2019)
" Papa, super héros du quotidien équipé de poignées d'amour
et de pantoufles ayant le pouvoir de chasser
les cauchemars et le monstre sous le lit "
On avance sur l'océan de la vie sans bute précise,
Naviguant à contre-courant.
C'est déjà l'automne,
L’été se meurt.
Me voilà la tête posait contre la vitre du bus,
Des idées plein la tête.
Le paysage défile,
Les feuilles mortes me rappel ne le blouse que ton départ m'apporte.
Les souvenirs n'ont jamais paru si douloureux qu'en ce soir pluvieux.
Me voilà marchant au gré du vent.
L'univers dans les tympans,
Je me casse les dents sur le ciel étoilé,
Fracassant ma plume sur ce papier chiffonné.
La vie n'est qu'un jeu.
Mais quand va-t-il s'arrêter ?
Y a-t-il un gagnant à l'arrivée?
Mon esprit tourne au ralenti.
Je me demande ou j'en suis.
Incapable de me concentrer ou de ne pas m’énervai.
Je repousse mes sentiments.
Chaque émotion qui me fait réaliser ton départ.
Tous nos moments passés ne reviendront plus.
Te voilà devant moi,
Est-ce la réalité ou ce rêve que je fais à chaque fois ?
Il a suffi d'un bâtiment d'ail de papillon pour que le chaos s'embrase.
Me voilà la tête posait contre la vitre du bus .
Des idées plein la tête.
3 cancers en 16 années,
Le dernier t'a terrassé.
Une plaque avec ton nom.
Une place dans les nuages .
Une étoile apparaît.
Et cette ode à toi papa,
Qui nous à quitter en ce 9 octobre de l’année passée.
Sabrina Solbes, 16 ans,
Lycée Louis Feuillade, Lunel
Zèbre
L’encre noire et le papier blanc
Les échos dans ma tête,
Tortures, me rassurent.
Tout est question de point de vue,
Une même vie peut être belle ou médiocre,
Tu me dis “parle” et moi j’écris.
Ecrire, ça me permet de rester en vie,
Ecrire, c’est personnel, ça ne se partage pas.
Mais tu t’es ancré en moi,
Tu es mon encre et je suis ta feuille,
blanche et puis salie,
Noircie, rayée, déchirée, froissée, jetée,
Mais je t’ai permis de vivre.
Encore un peu.
Défroissée, étendue, aplatie, regardée, noyée,
Lue. Vue. Nue.
Tu souris et moi aussi
Tu regardes autrement
J’ai les yeux soit noirs soit blancs
Tu m’enfouis, je te suis,
Forcée, aimée
Blanche, rayée,
Nous et
Un zèbre.
Morgane Voisin, 16 ans,
Montpellier
Illustration de l'auteure.
Le berger dans le Prisme
Là-bas, dans notre Prisme
le feu suit les plumes
et l'eau gît au creux de la terre.
Les épines nous lèguent des roses
pour que nous les aimions.
Sur la voie des moutons,
en haut des sapins sculptés par le temps,
s’enfilent les pierres
et la Lune passe l'Étincelle,
qui s’éteint entre tisons
tel le berger entre moutons.
Son rêve le porte entre les mains,
vers la prière de son départ,
le mène à la source.
Il fut blanc, prit couleur
et reblanchit encore.
Ciprian Pîrlog, 16 ans,
Collège National « Unirea » Focşani (Roumanie)
AU LOIN LA MER
Au loin la mer
Que caresse ce vent
Qui ébouriffe nos cheveux.
Des verres
De champagne gisants
Sur les marches
Témoignent
De ces nuits chaudes
Où l’on oublie
Au milieu des rires
Qui montent
Nos chagrins et notre ennui.
Les étoiles
Parsèment la nuit
Sans le voile
Cotonneux des nuages
Menaçants
Demain il fera beau temps
Sur le sable de la plage
Au milieu des rires
Des enfants
Respire
Un havre de paix troublant.
Mélanie rêve,
Appuyée tendrement
Contre ce grand enfant
Aux douces lèvres
Inaccesibles.
Les heures défilent
A l’ombre des mûriers
Bientôt désertés.
Il ne reste que l’amitié
Profondément gravée
Dans l’ivoire
De nos mémoires
Et l’espoir vert
De se revoir de temps en temps
Balaye nos yeux.
Au loin la mer
Que caresse ce vent
Qui ébouriffe nos cheveux.
Maguelone CAPDEVIELLE, 18 ans
Lycée Louis Feuillade, Lunel (34)
Cohésions Cérébrales
Enfin liés, à jamais alliés,
Ensemble, et c'est ce qui nous ressemble,
Parfaits, c'est entremêlés qu'on est faits,
Comprendre, et c'est à s'y méprendre.
Solidaires, un refrain qui rassure,
Comme des frères, sous un ciel d'azur,
C'est en éliminant la race, que tu vois rennaître le jour,
Regardez bien en face, c'est ce qu'on appelle l'amour.
Mesures sociétales, précautions environnementales,
Ensemble, à égal, et loin du mal,
Relations fragilisées, un faible regret,
Ajustons nos libertés, d'un rythme effréné.
Sofia Amhen, 17 ans,
Lycée Louis Feuillade, Lunel
La forêt enchantée
Au cours de mon enfance
Je me baladais dans cette forêt
Où le doux printemps régnait
Je me sentais alors en pleine clémence.
La lueur des arbres se répandait
Comme des ondes vertes et gaies
Je me glissais sous un chêne
Je me sentais alors fort et sans peine.
Des fées dansaient autour de moi
Tandis que, dans les lointains sous-bois
Des trolls s’ébattaient
Et toute la forêt se mettait à vibrer.
Lorsque je repense à ces moments là
Mon cœur s’emplit de joie
Des éclats d’émeraude se dispersent
Comme mes souvenirs qui disparaissent.
Loïs Capdevielle, 15 ans,
Seconde, Lycée Louis Lunel (34)
La vie entre les murs
Nous sommes pris au piège avec ceux
que nous connaissons le mieux.
Est-ce vraiment chez nous un lieu harmonieux?
Parfois on entend de belles paroles autrefois elles se transforment en menaces insidieuses.
Un jour je suis heureuse et un jour je suis ennuyeuse.
Notre aventure la plus grande est d'aller à la cuisine.
Sur mon balcon je salue la voisine.
Je me suis rapprochée de ma famille.
J'ai découvert que mon frère n´était pas un méchant gorille.
Nous regardons tous les étoiles ensemble
Nous croyons aux meilleurs lendemains.
C'est un exemple
comment vivent aujourd´hui les humains.
Dorota Vandáková, 16 ans
Gymnázium Matky Alexie, Bratislava, Slovaquie
De la paix dans mon âme
Nous ne pouvions pas vivre ensemble
Nous ne pouvions pas vivre l’un sans l’autre
Nous avons donc tous choisi notre propre chemin
Avec un espace vide dans notre âme
Peu importe si c’est dur pour nous
L’endroit reste vide pour toujours
La destruction est venue au monde entier
Tout le monde avait peur et a couru chez soi
Nous nous sommes tenus là et n’avions peur de rien
Nous nous sommes juste regardés
Nous sommes restés silencieux
Nos chemins se sont rejoints comme deux amants
Rues, parcs, écoles, magasins vides
Les autres vivent ensemble chez eux et ont peur
Les querelles entre eux sont monnaie courante
Ils ne veulent pas être ensemble mais ils le doivent
Mais nous sommes heureux de vivre ensemble
Notre monde ne détruira rien et personne
La peur nous contourne et la foi nous remplit
Tout se terminera un jour et un nouveau départ viendra
Et les gens commencent à comprendre
Que s’ils ont quelqu’un avec qui vivre
rien n’est trop mal.
Barbora Csornaiová, 18 ans
Gymnázium Matky Alexie, Bratislava, Slovaquie
Un monde impossible
« Je marche dans les couloirs,
J’ai la sensation de nager dans le noir,
Quand je rentre chez moi le soir,
Je pleure en perdant espoir.
J’ai ce sentiment d’être brisé,
J’ai juste envie de m’évader.
J’ai essayé de nombreuses fois de me faire aimer,
Ces humains n’ont fait que me délaisser.
Je veux me faire comprendre.
Je n’ai pas de compte à vous rendre.
Je veux me faire entendre.
Je ne veux plus me défendre.»
Seule dans le noir,
Accroupie contre son armoire.
Elle repense au passé,
Quand cela va s’arrêter?
Elle repense aux malheurs
Et elle en pleure.
Il a volé son innocence
Malgré son caractère immense.
Cachée derrière un sourire,
Elle aimerait en rire.
Cette larme est devenue sa clé,
- Quand cela va s’arrêter?
Elle veut qu’on la comprenne,
Elle veut un peu d’oxygène.
Elle voudrait avoir une vie…
- Please! Help me.
Dans ce monde obscur,
Tout ces gens sarcastiques,
Un regard d’un air impur,
Fuir serait systématique.
Dans ce monde irréel,
Tout ces humains à problèmes.
Un regard de Lumière,
Fuir serait une prière.
Dans ce monde malhonnête,
Tout ces gens perdent la tête.
Ton regard me sauvera,
Fuir sera un choix.
- Combattre cette mélancolie?
- La clef serait ‘Union’
. - La liberté, l’égalité, la fraternité,
N’est présentent dans ce monde.
Dans ce monde infini,
Je demande aujourd’hui,
La paix à autrui.
La vie n’est pas complètement noire,
Se sont les humains qui manquent de gloire.
La nature te tendra la main,
Pour ne pas arriver à ta fin.
Derrière cette image,
Se cache un sage.
Le soleil brille, les arbres fleuris.
Leurs yeux s’apaisent et enfin ils sourient.
Mes poèmes sont semblables à Baudelaire.
En nous, se cache une âme qui a souffert.
J’ai ressenti en moi la «Destruction».
J’ai su me relever en combattant ce Démon.
Ce monde manque d’attention,
Il faut de la compassion,
Pour arriver à s’unir,
Et apprendre le savoir vivre.
Beaucoup d’injustice, de guerre.
Il manque quelque chose de sincère.
Serait-ce un peu d’amour
Qui fera notre bonheur du jour ?
Je garde un peu d’espoir.
L’être humain va trouver une solution.
Il va arriver à cette ‘Union’
Tout cela n’est qu’illusoire.
Dans ce mon incompris,
Tout ces gens endormies.
Un regard abasourdie,
Fuir serait hardi.
Sovina Enjolras, 1ere,
Lycée Louis Feuillade Lunel