CONCOURS DE POESIE « MATIAH ECKHARD » 2016
Mention spéciale « Collèges »
CINQ JOURS
Le premier jour, je vis un vieil homme
Avec sa moustache il était beau : il brillait
Quelle belle rencontre !
Le deuxième jour, je vis la mer
Il y avait des crabes, des étoiles de mer, des dauphins
Je pêchais et me sentais libre comme un poisson dans l'eau !
Le troisième jour, je vis les montagnes enneigées
Je sentais le froid sur mon visage : que c'était bon...
Sur mes skis je virevoltais, j'étais heureux !
Le quatrième jour, je vis un forêt
Je me promenais, écoutais, regardais, sentais
Je fis un feu, dans sa chaleur j'étais joyeux !
Le cinquième jour, je vis le paradis
Il y avait des anges, le vieil homme, la mer, la forêt et les montagnes enneigées
C’était ma vie, c’était magique !
Nascimo Kerharo,
Collège Saint Joseph Pierre Rouge (Montferrier-sur-lez), 13 ans
La Mort
Quand la vie s'en va
Quand un oiseau ne revient pas
La tristesse t'envahit
Et fait entrer la maladie
Plus de mots pour te bercer
Mais les larmes continuent de couler
Et je te promets d'avancer
Pour te guider vers la pureté
Nathan Cohen,
Collège Ray Charles de Fabrègues, 3ème
« La Baleine »
La baleine qui se lève tôt,
rejette de l'eau de son dos.
La baleine toute blanche,
mange du poisson en tranche.
La baleine la plus grande,
est vraiment étrange.
La baleine la plus petite,
ne fume pas la pipe.
La baleine toute nue,
est dans une rue.
La baleine à bosse,
se brosse, se brosse.
La baleine bleue,
pond des œufs bleus.
Et la baleine de terre,
respire beaucoup d'air
Islame BAHAD,
Collège Jean Moulin de Sète, 6ème
« L'amour des mamans »
Pendant si longtemps
Tu m'as portée dans ton ventre.
Restée dans ce doux antre
Ton cœur m'empêchait d'avoir peur
Et tu me procurais du bonheur.
Ta joie, ton humeur, ton rire
Me font sourire.
Tu as su contenir mes coups
Et créer un « nous ».
Tu es mon importance,
J'en ai conscience ;
Je suis fière de toi
et de t'avoir près de moi.
Je t’aime comme une folle maman !
Margot VALLIER,
Collège Jean Moulin de Sète, 5ème
« Le paysage de la mer »
Assis sur le sable chaud,
Je regarde passer les bateaux.
Je songe à partir vers des pays lointains,
Ou peut-être m'amènera mon destin.
Le soleil brûle ma peau ;
Dans les airs, volent les oiseaux.
Sur le sable, des coquillages brillants,
Me rappellent mes souvenirs d'enfant.
Soudain, le soleil plonge dans la mer,
Cette vision éphémère.
Me ramène à la réalité,
Le crépuscule est arrivé.
Matéo GASCARD,
Collège Jean Moulin de Sète, 6ème
« Elle »
Elle ne se fera plus battre
Car nous allons combattre
Elle sera protégée
Car nous serons solidaires à jamais
Elle s'habillera comme elle le voudra
Car ce ne sont pas les hommes qui vont la priver de ses droits
Elle ne se fera plus jamais sous-estimer
Car Il égale Elle et personne ne pourra le nier
Un monde avec Egalité ne serait-il pas mieux ?
Un monde avec amour amitié fraternité et liberté
Tout le monde l'espère
L'ESPOIR FAIT VIVRE
MAIS
L'ATTENTE FAIT MOURIR
IL FAUT ATTENDRE EN ESPÉRANT CE MONDE
Il faut éviter les mauvaises ondes
Sihem AJATTARI,
Collège Jean Moulin de Sète, 6ème
« SES JAMBES NE LE PORTENT PLUS »
Hier, ses pieds ne marchaient plus ;
Il avait fait tout ce qu’il pouvait.
En chemin, il croisa un chameau qui était beau.
Vingt minutes plus tard, il avait les cheveux en pétard.
Il avait un petit creux;
Il vit un canal et pêcha un têtard.
En route, il goûta le têtard
Et il arriva à destination ; Que d’émotions !
Il se reposa pendant une douce pause.
De bon matin, il mangea du pain.
Il s’était levé de « bonheur » parce qu’il n’avait pas l’heure ;
Son cœur avait peur et il se dit : « pourquoi continuer ? je n’ai vraiment pas envie de mourir, ni de souffrir, ni de périr en train de courir, ni même pire »
Sofian BOURMAL,
Collège Jean Moulin de Sète, 6ème
« L'arche de Tony »
La sonnerie retentit.
Les animaux sont tous ouïe.
La flotte arrive.
Grives et perdrix s'envolent de leur nid.
Les troupeaux s'animent aussitôt.
Dans les récifs de coraux,
Les barracudas eux aussi font onduler leur dos.
Du roi des animaux aux plus petits tourtereaux,
Tous seront présents le jour J,
Du couple de souris au géant kapi,
Montant les marches avec une grande ambiance,
et en cadence.
Les kangourous s'élancent.
Le petit crabe danse.
Des abeilles aux zèbres, tous viendront dans le bateau.
JE VOUS INVITE DANS MON ARCHE ! ALLEZ, TOUS EN MARCHE !
Tony ROLOUIS,
Collège Jean Moulin de Sète, 6ème
La lumière et l'obscurité
Le soleil éclaire de ses rayons, le Ciel,
Les oiseaux volent à travers l'espace embrasé,
Le Vent, animal vivant, anime l'été
Les plaines, la ville, sont d'une couleur miel.
Puis, le soleil se retire du ciel azur !
Pendant ce moment, tout semble s'être arrêté
Le Soleil laisse place à la lune nacrée,
Les diurnes laissent place aux nocturnes; obscurs...
Dans ce monde bleuté, une vie apparaît
Des êtres crissent, glissent dans cette beauté
effrayante, mais assez étrange en ce lieu.
Mais, au dessus de ce vacarme silencieux,
Les astres flamboyants brillent de mille feux,
Un enfant s'endort en contemplant les Étoiles.
Alexandre André
Collège Ray Charles, 3ème
Terre et Hommes :
Si petits, perdus dans l'Univers,
Et si fous qu'ils ont pillé la Terre
Des Hommes capables du meilleur comme du pire
De soigner, de tuer, de guérir...
D'aimer, de grandir... et de trahir.
Des Hommes qui ont dans les mains l'or du Monde
Et puis d'autres que la misère inonde
Des Hommes qui se battent ou se débattent,
Mendiants, pauvres, riches ou pirates
Tous humains aux destins si divers
Qui tracent ensemble des milliards de routes sur Terre.
J'en connaîtrais des centaines dans ma vie
Sans comprendre ce qui les unit ou désunit,
Comment l'Homme peut-il être Einstein ou Hitler
Qu'est-ce qui fait tourner l'Homme à l'envers ?
Antonio Fortunato,
Collège Ray Charles, 3ème
Le meilleur des sons
Le meilleur des sons
Est la mélodie du cœur
De celui qui t'aime
Alizée BARDY
Collège Ray Charles, 3ème
PARADIS PERDUS
C'est un monde fou
Même le chapelier l'a dit,
Un monde où les loups
Ont finalement réussi,
A rentrer dans Paris ;
Orzabal et Smith l'avaient prédit.
C'est un monde où les cauchemars les plus affreux
Ont revêtu leurs costumes les plus trompeurs
Pour d'abord passer à nos yeux
Comme les rêves les plus enchanteurs.
Un monde où tout devient frayeur
Où les enfants grandissent trop vite
Où certains combattent les larmes et la peur
A coup de dynamite.
Alors laissons tout ça ici,
Dans les décombres du grand incendie,
Et viens avec moi,
Je t'emmène aux Paradis.
Noémie LAVILLE,
Collège Ray Charles, 3ème
La Rose
La rose quitte sa douce somnolence,
S’ouvre, s’étire et
Se met à danser
Au gré du vent qui souffle.
La rosée du matin
Perle déjà sur ses pétales fins,
La rose se laisse baigner
Par la chaleur du soleil d’été
Et s’endort sous le ciel
Encore bleu que l’automne
Nous amène,
Elle est doucement
Bercée par le vent
Victoire Soulier,
Institut d'Alzon de Nîmes, 12 ans
MAMAN
"Maman.
Ce vendredi treize novembre,
je suis rentrée dans cette salle bruyante,
et j'ai dansé maman.
Nous chantions,nous dansions,
mais je faisais attention.
Soudainement,des bruits alarmants,
des cris perçants.
Il faisait tellement chaud,
mais on avait si froid.
On essayait de se protéger,
pourtant,sur nous leurs balles chantaient.
C'était un son en plus de la musique,
qui sonnait faux.
Il pleuvait du sang, maman.
Partout,on hurle.
Le sol semblait trembler,
mais c'était nous qui tremblions.
Et à cet instant,
On sent nos coeurs se serrer,
On sent nos corps s'apprêter,
pour enfin, se sentir s'envoler.
Mais même ici,maman,j'entends.
J'entends leurs armes,contre nous vociférer.
La musique, elle aussi.
Oh maman cette musique!
Ils avaient compris que la leur,
n'était pas si mélodique!
Et ils ont compris maman,que je ne l'aimais pas.
Mais moi, je n'ai pas eu le temps de le comprendre.
Maman,je viens te dire que les notes se sont tues,
mais que la musique continue."
Pauline Hautot,
Collège Saint Jospeh Pierre Rouge, 14 ans
Amour
Ô toi Amour
Amour frivole
Amour qui vole
Amour qui rit
Amour qui vit
Amour interdit
Amour traqué
Amour tué
Amour mourant
Amour sanglant
Amour désespéré
Amour renié
Ô toi Amour
Amour des rires
Amour des pleurs
Amour des fleurs
Amour sourire
Amour perdu
Amour déçu
Julien Soulier,
Institut d'Alzon de Nîmes, 14 ans
Ma chère France
(Un pays, un peuple, un cœur)
Tu fus grande et souriante
Dans tes belles rues accueillantes
Où le jour se levait sans peine
Puis faisait place à la nuit soudaine.
Mais il a suffi d’un soir
Pour faire surgir des couloirs
Toutes ces grandes ombres aux yeux perçants
Qui sur le sol firent couler ton sang.
Ils étaient là, fiers, joyeux, souriants,
Tous ceux qui croquaient la vie à pleines dents,
Ils aimaient les terrasses
Comme deux jeunes qui s’embrassent.
Ils étaient tous présents,
Cheveux blonds, bruns ou blancs
À écouter et chanter cette musique
Avant qu’apparaissent ces yeux diaboliques.
Pourquoi scinder tant de cœurs
Qui se dressent vers le soleil ?
En ouvrant leurs pétales vermeils,
Ils vont connaître la douleur.
Pourquoi cacher la lumière
Et laisser venir l’ombre ?
Pourquoi fermer nos paupières
Quand nos yeux s’ouvrent sur le monde ?
Mais nous gardons tous espoir
Pris au piège dans ce manoir,
À faire couler nos larmes sans fin
Tombant du bout de nos cils châtains.
Dans la nuit ton cœur s’envole
Lorsque soudain des voix résonnent,
Dans le noir ton âme rebelle
Lutte contre ce refrain cruel.
Mais émue, tu as su résister,
Courageusement tu as parlé,
Proclamant ta Liberté.
RENAUD Ophélie,
Collège Saint Joseph Pierre Rouge de Montferrier sur Lez