Concours de poésie « Matiah Eckhard» 2022

 

Mentions spéciales « Collège »

 

 

Éphémère 

 

Un sentiment frêle. Une lueur périssable.
Ô couleurs si éblouissantes qui s'estompent,
Que le temps frôle et souille. Qui reste marbré : 
d'un éclat fugitif. 

De tes murmures fuyants, que le vent transporte ;
Et de ces cicatrices, que le temps emporte.
Alors que faire de ces moments éphémères ?
J'implore une réponse.

Ô temps ! Ô toi qui cours et ne t'arrête pas ;
ton passage si prompt demeure détesté.
Pourquoi ne voudrais-tu donc pas décélérer ?
As-tu peur ? As-tu peur ?

As-tu peur d'être marqué définitivement ?
De cette lueur incertaine, précaire ?
De ces sentiments perpétuellement éphémères.


Pauline Fuentes

14 ans, Collège Rosa Parks Lézignan-corbières

 

 


 

 

La personnalité

 

 

Qui suis-je ? Interrogation sans solution.

Jamais de réponses, s'enchaînent les questions.

 

Trouver une place dans cette société

Sans même reconnaître mon identité :

Je déclare forfait.

 

Que d'hésitations pour prendre une décision !

Craindre les conséquences...

 

Tout ceci n'a que peu d'importance.

Éviter l'implosion !

 

 

PETIT Kimberley

 3ème, Collège « les Deux Rivières », Moulins-Engilbert

Enseignante: Mme Lelaidier

 

 


 

 

Être timide

 

Entendez-vous ma voix ? Dans ce monde où

Depuis petite on me dit de parler plus fort

Rien ne change malgré mes nombreux efforts

Plus je grandis, plus je sens sa présence

 

Avoir peur du regard des autres, l'impression

Que tout le monde te juge en permanence

Avoir peur lorsque tu t'exprimes, l'impression

Que ce que tu dis est idiot, inintéressant

 

Sentir une boule dans la gorge avant

De parler, de passer devant des inconnus

Pour déstresser, jouer avec ses mains nues

 

Être constamment dans sa bulle, ne pas sortir

S'imaginer des scénarios sans jamais les vivre

Passer le temps à regretter ce qu'on n'a pas fait

 

 

KADUC Fitia

 3ème, Collège « les Deux Rivières », Moulins-Engilbert

Enseignante: Mme Lelaidier

 

 


 

« Amour et écologie »

 

 

Amour et écologie

Ces paroles bercent mes nuits

Elles résonnent au fond de mon âme

Ravivant alors ma flamme

 

Le ciel bleu limpide

Si enjôleur bien que vide

Me fait lever les yeux

Il est mon bien le plus précieux

 

Je tourne la tête et la vois

Cette eau, bénie tant de fois

Elle fait chavirer mon cœur, mais sans aucune ruse

Pour toujours, elle sera ma muse

 

Dame Nature nous offre le bonheur

Sans elle, la vie ne serait que malheur

Ses trésors donnés

Valent tous les minerais rassemblés

 

L’or et l’argent sont, pour moi, sans importance

Tournons-nous vers l’air, l’eau, et le feu en cadence

Ils sont source de toute vie

Ne polluent pas les rues de Paris

 

Toute « œuvre d’art » de l’Homme est un beau mensonge

la nature, elle, est une vérité que je longe

Elle s’éveille petit-à-petit

Se rapproche su Paradis

 

Que ne ferais-je pas pour la préserver ?

Que ne ferais-je pas pour la conserver ?

Nous ne pouvons pas la diriger

C’est à nous de nous adapter

 

Par le passé, nous avons fait des erreurs

Aujourd’hui, nous les réparons : il est l’heure

Enfin, elle se fait entendre

La terre renaît de ses cendres…

  

 

Da Silva Vieira Ana

5°D, Collège Pierre Mendès-France, Jacou (34)

Professeure de français : Fatiha Zaïmi

 

 


 

 

La vérité désarmée

 

Réduire la paix en poussière

Est le seul but de la guerre

Chaque grand gouverneur au cœur sclérosé

Empêche le jardin du bonheur d’être arrosé

Parents et enfants sont écrasés

Immeubles et villes entièrement rasés

Combien puis-je citer de conflits ?

Combien d’habitants jetés du lit ?

Le pouvoir et l’argent,

Sources de ces tensions 

Coups d’états et abdications

Les cris, les agressions

Déchirent mon cœur et je prie

Une frontière confuse entre légale et légitime

Ces pauvres victimes

Que les Etats oppriment

Tous ces muets n’osent pas dénoncer leurs crimes

Alors je m’exprime 

En y mettant des rimes

Les nuits éclairées par les bombes

Les plumes assombries des colombes

L’amour n’existe plus

Il n’y a que la haine et la peine

Les pauvres sont exclus

Seuls les riches puissants se maintiennent

Un leader mondial serait prêt

A détruire une population entière

Des millions de décès pour leurs intérêts

Pour des richesses, du gaz ou même la terre

Les soldats, les militaires

Dans le tumulte de la guerre

Se lancent avec dévouement

Dans un horrible carnage

Pour finir dans une mer de sang

Où ils se noient après la nage

Les espoirs de chacun sont réduits en cendres

Les malheureuses victimes dans l’ombre

Du bonheur, de la joie et de l’allégresse

Pendant que les criminels s’amusent dans l’ivresse

J’écris ce poème avant que tout ne s’effondre

J’espère qu’un jour on va me répondre

Où est le rêve des Hommes ?

Difficile de sentir les bons arômes

Sous cette odeur de désespoir

Sous cette ambiance d’abattoir

Va-t-on s’en sortir un jour ?

Car l’amour n’est pas dans les alentours

 

 

Adam El Harrati

14 ans, Collège Joffre, Montpellier

 

 


 

 

L’envol

Ode aux défunts

 

Le sevrage précipité qui torture ma paix

Meurtrit mon coeur retourné

La mémoire de ton esprit qui dérobe mes rêves

M’enrobe d’un voile déchiré

 

Les témoins tranchants de l’amour perdu

Se retrouvent dans les tranchés déterrés

Déterrant des terreurs désespérées

 

Sauvagement arraché, dépendance révélée

Saut dans le vide, abyssal, décontenancé

Sot d’avoir cru, seul, personne ne m’a prévenu

 

-Seulement l’esprit ne meurt pas, il s’envole-

 

 

 

Jean Pénot-Valette

14 ans, Collège Joffre, Montpellier

 

 


 

 

Les mots qui blessent

 

Tous ces mots, ces étiquettes,
J’en ai plein la tête !
« La bizarre », « L’intello »
C’est blessant de recevoir tous ces mots.

 

Critiquer, se moquer, harceler,
Sans forcément le faire exprès
On passe vite de l’un à l’autre
Et on fait souffrir les autres.

 

Moi, ça m’est arrivé.
L’année dernière, « l’intello » ils m’ont appelée
Pour quelques bonnes notes,
Notre confiance, c’est ça qu’on nous ôte.

 

J’ai eu envie d’être invisible
En se moquant, ils se croient invincibles,
Envie de disparaitre pour un bon résultat,
C’est bête mais c’est comme ça.

 

Être soutenus c’est ce qu’il nous faut,
Les amis, la famille c’est ce qu’il y a de plus beau
Mais pour quelques imbéciles par-ci par-là
On oublie souvent qu’ils seront toujours là.

 

Toutes ces insultes qu’on nous lance
Nous font souffrir en silence,
Devant eux, rester fort, ignorer,
Une fois rentré, on ne fait que pleurer.

 

Ce sont les mots qui blessent,
Et qui à jamais laissent,
Une profonde trace,
Qui jamais totalement ne s’efface.

 

Mais il faut garder espoir,
Car même dans le noir,
La lumière brille toujours,
Et on sera tous heureux un jour.

 

 

Anaëlle UTTARO

5eC, Collège Pierre Mendès-France, Jacou (34)

Professeure : Mme Vernazobres

 

 


 

 

« Commencement » 

 

 

Chaque prunelle raconte une histoire

Archivée dans les mémoires ;

Voici le début de la romance

Voici l’Enfance

 

Ce monde merveilleux semblable à une éternelle comptine

Sentez-vous son parfum envoûtant emplir vos narines ?

Voyez-vous au loin ses contrées pâles ?

Elles ont un tout autre aspect couleur carnaval

Lorsque l’on s’y faufile

En battant des cils

 

Jusqu’au bout de la mélodie

Tu porteras ce fragment de vie

Quand tu te retourneras

Un flot de souvenirs au visage pâle fleurira

Ton cœur de nostalgie ;

Où que tu ailles, il file derrière toi, ce passé ravi.

 

Ses premiers fruits pas encore mûrs

Sont des philosophes qui nous murmurent

Sans cesse « pourquoi ? »

Ce à quoi on leur répond « c’est comme ça »

On brise leur curiosité

On fane les fleurs de l’humanité

Pourtant, on se les raconte ces histoires

Archivées dans les mémoires

Afin que les souvenirs poursuivent leur belle danse

Celle de notre Enfance.  

 

 

Eva Lopez-Esteban 

5eC, Collège de Jacou, Mme Vernazobres

 

 


 

 

Pour redonner de l’espoir…

 

Comment ne pas être bouleversés par la guerre en Ukraine,                                                                     

Dévastant des vies et démontrant que la paix est surmontée par la haine ?                                              

Avec tous ces pleurs et ces morts résultants des bombardements,                                                                     

Comment ne pas se sentir impuissants ?

 

L’actualité n’a rien de favorable à nous dire en ce moment.                                                                                             

La peur, tout le monde connaît ce sentiment,

Toutes les images de la guerre ne cessent de tourner dans nos têtes,                                                                          

Cela nous entête; est-il impossible que cela s’arrête ?

 

A travers nos écrans se trouvent des guerriers défendant leur patrie,                                                                    

Un président meurtri,                                                                                                                                                        

Les cris de femmes et d’enfants innocents,                                                                                                                                 

Un pays détruit et guetté par des chars menaçants.

 

Le président russe n’a pas attaqué l’OTAN,                                                                                                                         

Ce n’est pas pour autant qu’il a le droit de s’en prendre à des enfants.                                                                              

Une guerre, c’est se battre contre des militaires,                                                                                                        

Ce n’est pas menacer et exterminer ses semblables par le biais du nucléaire.

 

Les Ukrainiens ont recours à l’exil,                                                                                                                               

Pour ne pas risquer leur vie, mais à leur péril.                                                                                                              

Ils laissent derrière eux toute une vie passée,                                                                                                               

Enfouie sous des tirs russes insensés.

 

Nous pouvons agir face à cette terrible guerre,                                                                                                 

Participons aux aides humanitaires.                                                                                                                       

Accueillons les réfugiés pour changer le cours de l’histoire,                                                                                   

Et leur donner toujours plus d’espoir…

 

 

AUTIERO Lucie, 

13 ans, Collège Pierre Mendès France, Jacou (34)

 

 


 

 

"Rêve vert..."

 

Je suis là

Nulle part mais là

Au milieu de cette forêt

 

Elle est en altitude

Venir ici est devenu une habitude

Elle est d'un vert flamboyant

A côté d'un lac rempli de flamants

Là où la guerre devient solidarité

Chaque habitant est en égalité

Là où les conflits deviennent trêve

Me voici au milieu d'un beau rêve

 

J'entends les gazouillis d'un Pivert

Je vois passer un Cerf

L'air est humide

Le ciel d'un bleu limpide

Je sens que m’envahit le bien-être

Car je me trouve sous un charmant Hêtre

Un lapin passe devant moi

Il me regarde plein de désarroi

Et c'est ainsi que se finit mon rêve

Demain je retourne au collège.

 

 

Marine Avoustin

5°C, Collège de Jacou, Mme Vernazobres

 

 


 

 

« Pour sauver l'humanité »

 

La vie ne sera que bonheur,

Plus de réveil matinal

Nous serons tous frères et sœurs

 

Il n'y aura que du respect

Il n'y aura que de la fierté

Pour protéger l'humanité

 

La vie ne sera que beauté

Mais pour cela il faut de la bonté,

 

Fini le mépris

Il faut divulguer la liberté

Arrêtons le racisme, le sexisme, l’antisémitisme.

 

Sauvons notre dignité

Aidons notre fierté

Pour sauver l'humanité

 

 

Victor CHEVALIER 

4E, Collège de Jacou, Mme Vernazobres