Concours international de poésie
« Matiah Eckhard »
édition 2022
Premier Prix « Université »:
Stances cosmiques
Un jour, nous quitterons pour des soleils lointains
Notre planète Terre,
Avec ses soirs d’or pur, avec ses blancs matins,
Avec tout son mystère.
Nous filerons mille ans dans d’immenses néants
Dévoreurs de lumière,
Laissant derrière nous des plus grands océans
A la moindre rivière !
Nous trouverons, bien sûr, un nouvel horizon,
De nouvelles merveilles ;
Mais peut-on vivre heureux, si loin de sa maison
Aux douceurs sans pareilles ?
Garderons-nous, là-haut, de nos vieilles cités
L’immortelle mémoire ?
Les exploits du vieux temps seront-ils racontés
Comme une chère histoire ?
Dispersés dans les cieux, en d’innombrables lieux,
Coupés les uns des autres,
Nous deviendrons, hélas ! pour toujours, oublieux
De l’histoire des nôtres.
La Terre se révèle un vaste paradis
Qui fait ce que nous sommes ;
Dans un futur prochain, quand nous serons partis,
Resterons-nous des Hommes ?
GOUBIER Anton
Université Paul Valéry de Montpellier, Lycée Joffre de Montpellier
Premier Prix « Lycée »:
Le chant des Abeilles
La guerre les a frappées, encore une fois
Les Fourmis détruisent les ruches des Abeilles, leurs soeurs
Si seulement on entendait les milliers de cris dans leur voix !
Muettes elles travaillaient avant ce comble de malheurs...
Des astéroïdes d'acier s'effondrent sur le ventre
De la Terre mère attaquée injustement
Par milliers les Fourmis tuent et rentrent
Couronner leur chef victorieusement
De la Terre mère attaquée injustement
Naissent des faisceaux de lumière
Couronner le chef victorieusement
Ce n'était pas le projet des victimes en prière
Naissent des faisceaux de lumière
À partir des lambeaux d'un avenir détruit
Ce n'est pas le projet des victimes en prière
De fuir leur mère Patrie sans bruit
À partir des lambeaux d'un avenir détruit
Il faut reconstruire un monde et se battre toujours
Plutôt que de fuir leur mère Patrie sans bruit
Les voisines des Fourmis auraient aimé vivre dans l'amour
Il faut reconstruire un monde et se battre toujours
Alors quand tout s'est effondré en l'espace de quelques jours
Les voisines des Fourmis auraient aimé vivre dans l'amour
Comment expliquer que tout ait péri autour ?
Alors quand tout s'est effondré en l'espace de quelques jours
À cause des vices, de l'avarice et de la traîtrise des Fourmis
Comment justifier que tout ait péri autour
Chez des innocents qui ne méritent pas le titre d'ennemis ?
À cause des vices, de l'avarice et de la traîtrise des Fourmis
Les Abeilles n'ont plus de ruches ni de toits
Des innocents qui ne méritent pas le titre d'ennemis
Meurent, leur âme s'envole vers la paix après l'effroi
Les Abeilles n'ont plus de ruches ni de toits
La guerre les a frappées, et encore une fois
Elles meurent, leur âme s'envole vers la paix après l'effroi
Si seulement on entendait les milliers de cris dans leur voix !
Alythea Ghosh
Lycée Henri IV Paris
Premier Prix « Collège » (ex-aequo):
Chrysalide
Tout ce dont je me souviens,
C’est l’impatience bouillonnante et insatiable
Et la poursuite de mon rêve immature.
Comment exprimer cette sensation si étrange
Qui se faufile entre mes doigts ?
De quelle manière ?
Avec quels mots ?
Avec quelle lumière ?
Pour cela, je désire l’innocence éternelle.
Pourquoi dois-je encore regarder entre les nuages ?
Je deviens un adulte, il semble que je doive grandir.
Adieu.
Je veux devenir un nuage qui traverse un monde différent,
Avant que demain ne devienne un souvenir
Et des mots inutiles.
A cet instant je veux transmettre ce sentiment
De quelle manière ?
Avec quels mots ?
Avec quelle lumière ?
Rien n’a de sens sans toi,
Je suis comme un aveugle
Plus je vis, plus tout est confus.
Je sens comme un au revoir au fond de mon cœur,
Je tends la main de toutes mes forces
Pourquoi courir après cette lumière égoïste ?
Je deviens un adulte, il me semble que je grandis.
Je veux devenir un nuage qui traverse un monde différent
Avant que mon cœur ne devienne vide et inutile.
A cet instant je veux te transmettre ce sentiment
Même si le monde plonge dans le calme du soir
Je ne détournerai plus jamais les yeux.
Même si ta silhouette devient floue, peu à peu,
Je veux t’aimer ainsi.
Je deviens un adulte, il me semble que j’ai grandi.
Adieu,
Je veux devenir un nuage qui traverse un monde différent
Avant que mon cœur ne devienne vide et inutile.
A cet instant, je veux transmettre ce sentiment.
De quelle manière ?
Avec quels mots ?
Avec quelle lumière ?
SCHOETTEL Elio
Collège Joffre, Montpellier
« MERVEILLES »
Sous le sceau du Soleil flamboyant
Le phénix aux milles couleurs chantant
Sous le sceau de la Lune
Le cri des loups au bord de la lagune
Cascades sauvages d'une eau limpide
Forêts aux milles âges
Aux couleurs intrépides
Au fil des saisons
Tel un bataillon
Montagnes dominantes
Atteignant les cieux
L'aigle de par son envolée puissante
Les observe tel un dieu
L'océan vaste et immense
Abrite toute une vie
Sous les rayons du Soleil intense
Brille jusqu'à l'infini
Ces merveilles, c'est la Nature
Nous sommes reliés à elle,
Par un fil aujourd'hui fragile
Gardienne de nos vies
Elle veille sur nous, êtres vivants, depuis l'éternité
Elle est là avec nous
Dans le cœur de chacun
Elle est sacrée
C'est un trésor que nous devons préserver
Valentine GUYOT
5eC, Collège de Jacou