Concours de poésie « Matiah Eckhard» 2021

Mentions spéciales « Lycée »

 

 

Chante-moi

 

 

Chante-moi vainement

Dans la sourdine de notre ciel

Et emmène-moi

Où que tu voies.

 

Jette-moi dans le vide de tes yeux

Et rends-moi

La nostalgie avec ses veines bleues

Tachées de toutes sortes de tisanes

Qui te conduisent vers des astres 

Et t’y abandonnent.


Maintenant débrouille-moi,

Car je suis restée projetée dans l’Espace

Et il y fait froid et sombre et j’ai mal

Je reste accrochée par la lune ou par le soleil

et tous mes organes brûlent :

Je ne peux plus penser

Ou bouger

Puisque tu me manques

Et toi, tu ne reviens plus.

 

Et j’aimais quand tu me couvrais 

de chaleur et de sourires effacés

J’aimais quand tu me disais 

Que nous serions deux,

toi et moi,

moi et la joie.

 

Je t’attends ici,

accrochée par des étoiles

J’attends que tu montes

sur mille échafaudages 

et que nous soyons de retour,

toi, ma joie, qu’est-ce que tu as fait de nous, de moi ?

 

Anca Stefania Coltan

17 ans, Collège national Spiru Haret, Bucarest (Roumanie)

 

 


 

 

Mon EquiSens Divine

 

     Au cheval de ma vie qui fait s’éveiller tous mes sens… (un poème à lire avec un cœur de cavalier)

 

    À l’aurore, je te vois et mon âme s’éveille.

    Ta robe qui scintille, ta crinière couleur or

    A travers la nature qui brille tel un trésor,

    Me fait vibrer, m’illumine. Je m’émerveille.

 

    Tu me vois, tu hennis et arrives au galop

    Comme un fou, j’entends tes sabots s’emballer et

    Mon cœur fait de même, au rythme de tes foulées

    Qui s’exaltent dans le vent, et qui chantent joie sans mots.

 

    Tu t’arrêtes, je sens l’odeur de ton poil luisant.

    Elle fait s’envoler tous mes problèmes je le sais.

    Mon âme est en train de se libérer. Tu es

    L’odeur de mon Paradis, plus rien n’est stressant.

 

    Tu sens mon apaisement, notre bulle s’est formée.

    Tu te rapproches et me tends ton bout du nez blanc,

    Tes naseaux sont encore chauds de ton engouement.

    Je tends ma main vers toi pour te réconforter.

 

    Une fois la nuit tombée, le goût amer prend place.

    Enjoué tu n’es plus, blessés nous sommes encore

    Rappelle-toi de ton fils dont attendre j’étais lasse

    Mais qui s’est envolé, notre Étoile vient d’éclore. 

 

GERNEZ Elisa      

15 ans, Lycée Théophile Roussel Saint-Chély-d'Apcher (48)

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Fuoco ardore
Giorno della Memoria della Shoah 2021,
in seguito alla visita del campo di concentramento di Birkenau.

 

Una rosa priva di spine… 

Un angelo privo d’ali…

Un corpo privo d’anima...

Una rosa spoglia, avvolta in un fascio ombroso,

esiliata dai Campi Elisi, caduta su terra bruciata.

Un angelo sprofondato nei profondi abissi ricercato dalla Assoluzione.

Un’anima vagante cieca e trasparente, 

annebbiata da scure nubi, persa tra ostilità.

La terra sciolta affonda la sradicata radice, 

il velo ombroso misteriosamente scompare,

ma il fiore della rosa continua a sbocciare.

 

 

Saverio Lacirignola,

19 ans, Istituto Tecnico Economico Vito Vittorio, Bari (Italie)


 

 

La Vita è Misteriosa

 

 

La vita è misteriosa

La vita è il segreto inesauribile 

dell’uomo,

indecifrabilità dell’amore

 

L’amore è ciò che ti riempie e ti svuota

ti condanna e ti rende felice

 

L’amore penetra al mio io interiore,

ho scritto poesie d’amore 

e li ho perse in una folata di vento

come la vita che tenevo stretta 

ed ora capisco

perché sono così legata

alla spensieratezza

alla vita 

all’amore 

al nulla inesauribile. 

 

 

Federica Perrelli, 

18 ans, Lycée Tecnico Biologico Chimico Elena di Savoia

 

 


 

 

Un cœur en pleur

 

                                                                                                             

T’as pris mon nom. Tu l’as couvert de sable et de silence

Tu n'as pris qu'un jour pour m'effacer dans ton cœur

Tu as déchiré ce qui restait d'amour entre nos doigts

 

Je t'emprisonne dans une image, une pensée 

Tu me protégeais du malheur, moi qui fondais sur chaque caresse

Tes mains m’aspiraient

Je respirais ton matin, m’enivrais de ta parole

Je buvais le sucre qui se répandait de tes lèvres, tu tremblais comme la lumière d’une bougie

Tu me retenais, tu me déracinais, …

Nous échangions ce que nous avons de soleils :

le mien mourait le soir, le tien s'évadait, prenait racines dans chacun de nos  gestes  

La mémoire est trop lourde à remuer.

 

À chaque réveil du matin, tu bouges dans l'angle de ma tête

et traverses mon reflet.

Comme le jasmin s’évapore dans la poitrine 

 

Je veux t’aimer jusqu’au petit matin car ton vent me traverse encore.

Il se peut que les nuits s'expriment pour décrire

Les couleurs de mes yeux. 

Le temps ne cesse de t’imprimer sur les pages de mon cœur

 

Je ne suis donc qu’un cœur brisé sur patte

Clopinant entre solitude et effroi

Espérant

Encore un jour s’évader de ce labyrinthe.

 

 

Olgens Cénéjuste, 

18 ans, Collège La Sainte Famille (Haïti)

 

 


 

Le lac aux miroirs

 

 

Dans l’ombre esseulée de la lune,

Je t’écris quelques vers maladroits.

Un peu d’alcool dans les yeux,

Échouant a exprimé mes douloureux émois,

Ce soir, je me délivre des entraves opportunes.

Que la droiture de la vie m’a mise aux pieds,

J’ôte les masques qui couvrent mon visage malheureux,

Afin de me retrouver nue sous le ciel estropié.

 

Tu étais semblable au saule sanglotant.

Dans les ténèbres d’un soir,

N’ayant de l’âge que le nombre,

Garçon endormi au bord du lac aux miroirs.

J’étais l’enfant fragile d’un émoi adolescent.

Fascinée par l’immensité de l’inconnu,

Vagabonde lumineuse parmi les ombres,

Innocemment empathique des sentiments mis à nus.

 

Les premiers amours ont la saveur chaude des nuits d’été,

Et je me noyais dans la pureté de tes pupilles,

Teintées par l’asphyxie des jours,

Elles étaient les portes ouvertes sur ton agonie.

Avec la beauté des grandes passions inavouées,

Je t’ai lentement observé mourir,

Découvrant avec terreur la souffrance de l’amour,

Mais c’était beau, beau à en souffrir.

 

J’ai dû grandir entre les tourments,

T’aimant au-delà du possible,

Je t’écoutais hurler dans mes bras,

Consumée par mon cœur sensible.

Je ne suis encore qu’une enfant,

Étouffant dans les tumultes de l’âge,

Mais j’ai déjà connu de grands combats,

Et tu as sans doute été mon plus bel orage.

 

J’ai déposé sur ta tombe quelques chrysanthèmes,

Ils étaient beaux au milieu des morts,

Un peu comme toi sous la voûte étoilée,

Sublime lumière dans ce triste décor.

Je t’écris à présent ces adieux sous la moquerie de la nuit blême,

Te posant ma dernière question trop longtemps prise dans le givre,

Ne m’aimais-tu pas assez,

Pour être capable de vivre ?

 

 

Laetitia de Briey,

15 ans, Lycée Martin V (Louvain-la-Neuve, Belgique)

 

 


 

 

« Lettre à ma sœur »

 

Le soir tombe sur le toit des foyers

La lumière n’atteint plus mon lit.

Le village doucement s’assoupit

Le soleil continue sa course vers l’horizon

Et la douce brise automnale parcourt les rues.

 

La nuit s’installe et les souvenirs reviennent,

Et notre chanson sans cesse enivre mes pensées 

Je revois ton regard, ta peau dorée, ton charme et ta gaieté

Je pense à ton rire, si contagieux

À nos douces folies et à nos disputes vite pardonnées

 

Maman s'inquiétait quand on rentrait trop tard,

Nos vêtements salis par la terre des champs,

Les joues rougies par la fraîcheur des soirées d’août

Mais elle pleurait de bonheur quand, devant elle,

Nous chantions les comptines apprises en classe, le soir de Noël

 

À partir de ce soir, plus aucun souvenir ne sera créé

J’ai vu papa s’effondrer quand il a découvert

Tes yeux pour la première fois dépourvus de malice

Ton visage fermé, ton corps sans vie

Ton esprit commençant son repos éternel

 

Le soleil a disparu en même temps que le mien,

Demain il ne restera plus rien de toi.

Pourtant, les larmes dans mes yeux et le sourire dans mon cœur

Continueront de fredonner ensemble

Cette chanson qu’on ne terminera jamais

 

Estelle PERRET,

15 ans Lycée Théophile Roussel Saint-Chély-d'Apcher (48)

 

 


 

 

Le plus beau des astres

 

Fasciné par sa beauté, 

J’étais comme ensorcelé

Personne ne doit lui ôter

Ce doux regard étoilé.

En voyant ses cheveux verts

Découpés par des machines,

Je marche lentement vers

Ces monstres qui l’assassinent.

Malgré sa peau craquelée,

Elle n’était dévisagée.

Tandis que je vieillissais,

Fatigué mais fasciné.

Parce que ma bien-aimée,

Enorme et ronde,

Injustement oubliée

Est un astre pollué.

Ma planète bien-aimée,

Cette Terre terrassée,

Terriblement abîmée, 

Que les hommes ont tabassée.

 

Spectateur bien déprimé,

Devant le pire des théâtres, 

Au revoir ma bien-aimée,

Tu es le plus beau des astres…

 

Louis Frémondière-Godet,

15 ans, Layon (49)

 

 


 

 

Harcèlement

 

 

Le harcèlement cette chose qui te tombe dessus sans prévenir

Une personne qui te cible pour se sentir vivre

Mais toi n’en pouvant plus veux mettre fin à ta misère

Parles-en à tes proches pour tout abolir

 

Avec le temps tout s’aggrave et tout te gave

Mais ne perds pas espoir les coupables se retrouveront dans le noir

Si tu penses que la vie ne veut pas de toi ne vas pas vers la mort mais sors

Crie à l’aide jusqu’à ne plus avoir de voix c’est ton choix

 

Quand tout semble perdu

Quand tout te semble ardu

Quand tu penses que tout est contre toi ne perds pas la foi

Quand tu arrives enfin à la fin il y a ...

 

Maintenant tout ceux qui te persécutaient qui ont arrêté

Petit à petit tu te reconstruis

Pendant des années tu t'es endurci

Mais maintenant tout est fini

 

Ton harceleur sera puni

 

 

Théo Masse,

16 ans, Lycée Frédéric Mistral Nîmes

 

 


 

 

La boucle infernale d’Alcatraz

 

Pourquoi je n’arrive pas à profiter

Profiter de cette putain de vie qui m’a été donnée!?

Toujours anxieux toujours stressé 

Dans le doute de ma propre personne et de mes capacités 

Je ne sais même pas pourquoi je te parle 

Tu es immobile, animé par mes gestes 

Suis-je en train de devenir fou ?

Peut-être que c’est ça

Ou peut-être une forme de thérapie que je suis en train de me faire 

De toute façon, toi tu resteras fidèle, tu me suivras partout 

Tu connais mes désirs et mes idées les plus sombres qui sont enfouis dans ma tête 

Faut que je m’évade de cette vie que j’ai nommée Alcatraz

Dire qu’il ne faut pas penser à ses problèmes

Complètement con car on est obligé de penser à ce qui vas nous arriver 

Ils ne comprennent pas pourquoi je fume pourquoi je bois pourquoi je suis en colère 

Même moi je ne sais pas pourquoi je suis en colère

Mais je fume et je bois pour m’évader d’Alcatraz

Je laisse mon mannequin à mon effigie dans ma cellule

Je me casse pour quelques instants de bonheur et de plaisir

Mais au bout d’un moment faut revenir dans cette cellule 

C’est une boucle infernale cette boucle infernale dont on ne sort jamais 

Personne ne sort d’Alcatraz

Mais on a tous un moyen de s’évader un court instant 

Le mien est la weed, l’alcool

Je me suis évadé d’Alcatraz 

Mais je sais pas pour combien de temps 

Je suis encore en cavale dans mon esprit, dans mon esprit fait de glace 

Je sais juste que j’ai trouvé une personne qui m’aide à réchauffer mon esprit 

J’arrive enfin à avancer au lieu de patiner 

Une personne pas comme les autres qui comprend ce que je vis 

Je sais pas pour combien de temps

Cette personne va peut-être me lâcher demain ou après-demain 

Pour aller aider quelqu’un d’autre que moi, sans me le dire 

Cela personne ne le sait mais en tout cas ce que je sais moi 

C’est que pour l’instant elle est là 

Elle est en train d’enflammer mon esprit 

Elle est juin et mon esprit décembre 

Aussi décent que je suis 

Je la fais descendre dans le troisième étage de ma conscience

Là où se trouve la confiance, l’étage est très sale 

Depuis, personne n'y est allé.

peut-être retomberai-je dans cette putain de boucle infernale d’Alcatraz 

mais je ne veux plus y retourner.

 

Mathéo Fin, 

16 ans, Lycée Frédéric Mistral, Nîmes


 

 

Inachevé

 

I- rien d'autre

Inachevé, inaccompli

Sera à jamais ce poème 

 

Ces alexandrins avortés

Resteront tous blottis dans le coin de mon âme

Là où les mots ne savent que se taire

Là où rien d’autre n’est que le rêve et la Vie

 

C’est un lieu très intime où le silence règne

Qu’affectent bien pourtant les troubles d’une vie

 

D’où s’élancent parfois des paroles sans nom

Sans but, sans harmonie, dépourvues de refrain

Muet enlacement de mots pas encore nés

— Désirs trop infinis, desseins trop incompris 

Ou incompréhensibles ;

Suivre le désir fou qui t’étrangle le cœur

Ou rêver d’un instant arraché au destin, 

plutôt que de le vivre enfin — écrire, peut-être

 

Dans le secret désir d’enfin les prononcer,

D’enfin les découvrir ou de les éprouver,

J’ai esquissé des mots. 

Mes lèvres ont tremblé dans un balbutiement

Ma plume hésite encore à trouver le mot juste. 

 

Ce mot n’existe pas… acharnons-nous toujours, 

Bien que la Vie nous soit bien au-delà des mots

 

 

II - tentative

 

Les mots qui se pressent à ma bouche

Ont fondu dans le ciel dans un souffle très pur

Matière première restée vierge

 

Argile délaissée dans un coin de la pièce

Où la main de l’artiste ne s’attarde pas

 

Orfèvre négligeant

et diamants qui s’ignorent

 

 

III - oubli

 

Ou parfum enfermé dans un foulard plié

Jeté en boule au coin d’une pièce close 

Le souvenir de celle qui l’a porté s’efface,

de même son odeur disparaît sans un bruit. 

 

Qu’on déplie le tissu, l’effluve reviendra,

dévoilant ses secrets, ressuscitant en vain

Un peu de celle qui fut ;

Sa mémoire embaume à nouveau...

 

C’est ainsi qu’il en est des chef-d’œuvres oubliés

Des romans jamais lus, des mots d’amour perdus

Livres jamais écrits, paroles jamais dites

Esquisses qu’effaça la pluie

 

 

IV - acharnement

 

L’artiste se désole, impuissant à transmettre

Il voudrait s’emparer du sujet qu’on lui tend

De cette neige intacte au creux de ce sentier

De cette voix d’enfant de la Vie animée

— Peu de choses, sans doute ! nous susurre le monde.

Malgré son impuissance, le poète s’insurge

Il défendra en tout ce qu’il sent d’indicible ;

 

Il ouvre alors la main, il croit saisir la chose 

— L’indicible et le reste —

C’est une étreinte brève et dans son abandon

S’échappe la matière — plus qu’une impression.

 

Alors l’Art s’enhardit à la faire revivre

Comme au détour d’un mot, d’une phrase, d’un vers,

D’un coup de pinceau sec, d’un trait de crayon gras,

D’un frisson dans la voix, d’un extrait de jasmin, 

Par cent mille nuances 

Où s’enivrent les sens

Qu’on cherche à retrouver l’initiale émotion.

 

 

V - renoncer à soi

 

Que revienne la vie et transparaisse l’âme !

Alors embaumera la fragrance du vrai

 

Le vrai, ce qui transperce, ce qui frappe en plein cœur

Qui t’échappe et te fuit et qu’enfin tu poursuis

 

Il n’est de transmission que celle d’une quête

Secrète perception d’un désir de beauté.

 

Perdue dans le vertige où me jette le faux

Confondue d’émerveillement

Comme un long étourdissement

Je ne voudrais qu’écrire et je n’ai pas les mots !

 

 

VI - champ de bataille

 

Et mon champ de bataille n’est rien qu’un brouillon ! 

Mes soldats sont des mots ; mes armes, leur syntaxe ;

Ma cause, un idéal ; l’ennemi, l’ignorance, 

— rajoutons la tristesse, le dégoût, le mépris —

Mes alliés ; le monde, ou ceux qui dans le monde 

À jamais me précèdent, m’accompagnent et me suivent…

Ma stratégie ? très simple : écrire et me donner.

Mes lauriers ; deviner dans les yeux d’un autre

Les mille éclats dorés de l’aube sur l’eau claire.

— Pardonnez-moi la métaphore

— Pardonnez-moi aussi ce terrible penchant 

Pour l’impressionnisme et les jeux de lumière.

 

 

VII

 

À la fois victoire et échec

Combat contre le temps et contre l’indicible

Triomphe dans un vide qui recèle des mots

Inachevé, inaccompli, 

Sera à jamais ce poème.

 

 

VIII - fausse conclusion

 

Mais mon geste s’attarde au-dessus de ma feuille :

Car peut-on seulement clore ainsi ce recueil ?

 

Mettre un point, c’est mentir, c’est donner l’illusion

D’en avoir terminé, instinct de possession :

Paradoxe ingénieux de la ponctuation,

Certitude incertaine, que ma conclusion ! 

 

 

IX - cette illusion de fin

 

Puisqu’il faut enfin s’y résoudre

Posons, puisqu’il le faut, cette illusion de fin :

— Il me reste, bien sûr, beaucoup de grain à moudre

Ce n’est pas mon esprit qui se mourra de faim — 

 

Inachevé, inaccompli

Sera à jamais ce poème

Et s’il s’en trouvait incompris 

Laissez le s’en aller et vivre de bohème

 

 

Cécile-Marie LAJAMBE,

16 ans, Saint Etienne